L’Arenh est un dispositif très avantageux pour les fournisseurs alternatifs car il leur permet de se fournir en électricité nucléaire à prix réduit, et donc de proposer des offres d’électricité attractives à leurs clients professionnels. Toutefois, la fin de l’Arenh d’ici fin 2025 va rebattre les cartes. Quel impact pour les industriels qui présentent de fortes consommations d’énergie ? Réponses avec NRJx.
L’Arenh est l’acronyme pour “accès régulé à l’électricité nucléaire historique”. Il s’agit d’un dispositif mis en place en 2011 dans le cadre de la loi NOME qui permet aux fournisseurs alternatifs d’acheter une partie de l’électricité d’origine nucléaire à un prix fixe à EDF, le fournisseur d’électricité historique et seul producteur d’électricité nucléaire en France. Pour cela, un accord-cadre doit être passé entre les deux acteurs.
Actuellement, le prix du mégawattheure (MWh) d’Arenh est fixé à 42 euros et le volume global maximal affecté à tous les fournisseurs est plafonné à 100 TWh par an.
Il s’agit d’un dispositif très avantageux pour les fournisseurs alternatifs : en effet, comparé au prix de l'électron sur les marchés de gros qui reste très volatil, le prix du MWh de l’Arenh est fixe, compétitif et non fluctuant. Ce mécanisme fournit donc une certaine stabilité aux fournisseurs et leur permet de proposer des tarifs attractifs à leurs clients. En d’autres termes, il est garant de la compétitivité sur le marché de l’énergie.
Bon à savoir : dans certains cas, le prix du MWh d’Arenh et son plafond peuvent être relevés afin de soulager les fournisseurs en difficulté. Ce fut par exemple le cas pendant la crise de l’énergie en 2022 où le plafond a été relevé à 120 TWh et le prix des 20 MWh supplémentaires a été relevé à 46,5 €/MWh.
Par ailleurs, si le volume d’Arenh demandé par les fournisseurs excède le plafond fixé par la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE), il y a écrêtement de l’Arenh. Cela signifie que chaque fournisseur reçoit le même pourcentage d’Arenh au lieu du volume normalement proportionnel à son portefeuille de clients.
La CRE vient de publier le “niveau de demande d’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH) pour 2025”. Elle a “reçu pour l’année 2025 un total de demandes de 135,04 TWh formulées par 107 fournisseurs”. Sachant que le plafond avait été fixé à 100 TWh, le mécanisme d’écrêtement va donc entrer en vigueur avec “un taux d’attribution pour l’année 2025 de 74,12%”.
Pour information, voici les commandes d’Arenh au cours des trois dernières années :
On voit bien que même si les demandes pour l’Arenh sont toujours supérieures au plafond, la commande diminue au fil du temps. Cela s’explique en partie par le fait que les prix sur les marchés de gros ont baissé dernièrement, mais aussi parce que 2025 représente le dernier guichet Arenh : le dispositif prend en effet fin le 31 décembre 2025.
C’est à la LTECV (Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte) de 2015 que l’on doit la fin programmée de l’Arenh le 31 décembre 2025.
En novembre 2023, l’Etat et EDF ont annoncé avoir trouvé un accord pour préparer le post-Arenh : le prix moyen du MWh d’électricité d'origine nucléaire passerait à 70 euros. Par ailleurs, en cas d’envolée du MWh d’électricité sur les marchés de gros, EDF s'engagerait à redistribuer une part de ses bénéfices aux consommateurs. “Quand les prix dépasseront 78-80 euros le MWh, l'État ponctionnera 50 % des profits d'EDF, et 90 % lorsqu'ils dépasseront 110 euros le MWh. Tous les trois ans, ces seuils seront examinés par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), pour coller au plus près à la réalité des coûts.” peut-on lire dans Le Point. Enfin, les industriels grand consommateurs devraient bénéficier de contrats spécifiques moyenne et longue durée qui devraient leur permettre de s’approvisionner plus durablement en énergie.
Le projet de loi finances 2025 du gouvernement Barnier faisait lui aussi mention de la fin de l’Arenh avec la “mise en place d'un partage avec les consommateurs des revenus du nucléaire historique”. Toutefois, la motion de censure a mis depuis ce projet entre parenthèses.
La fin de l’Arenh pour les industriels est pour le moins préoccupante. En effet, le mécanisme de remplacement n’est pas encore clarifié et 2025 arrive à grand pas. Quels vont être les effets de cette disparition ? Réponse possible : une hausse de la facture d'électricité.
En effet, nous l’avons dit : le prix du MWh d’électricité d'origine nucléaire devrait passer de 42 euros à 70 euros. Les fournisseurs devront donc probablement répercuter cette hausse dans leurs offres pour rester compétitif. Conséquence : une hausse potentielle de la facture d’énergie des industriels qui sont fortement consommateurs d’énergie. Rappelons que l’industrie représente le troisième poste de dépense énergétique à l’échelle nationale (18 %, soit 285 TWh). La plasturgie est par ailleurs particulièrement exposée en raison de son utilisation importante de chaleur.
Afin d’anticiper la fin de l’Arenh, les industriels peuvent faire appel à un courtier en énergie afin d’être conseillés sur le contrat d’électricité le plus adapté à leurs besoins. Cette solution est intéressante mais court-termiste.
Pour aller encore plus loin, et traiter le problème à la racine, il est indispensable de réduire durablement la consommation d’énergie de son site.
Le Système de Management de l’Energie (SME) est un outil qui permet de monitorer efficacement ses consommations d’énergie : grâce à des indicateurs de performance énergétique judicieusement choisis, il donne des informations précieuses sur les dépenses énergétiques par poste de consommation, révèle les gisements d’énergie et alerte en cas de surconsommation afin d’éviter les dérives.
Le SME est une première étape indispensable pour parvenir à la réduction de ses charges énergétiques. Grâce à notre outil, vous pouvez mettre en place une véritable stratégie d’efficacité énergétique sur-mesure. Par exemple, l’analyse du talon de consommation via l’iOt industriel peut permettre de détecter une consommation continue de certains actifs hors période de production. Ce sera l’occasion de développer des actions correctives permettant d’optimiser vos processus industriels.
NRJx propose un SME éligible à la certification ISO 50001 est spécialement conçu pour les industriels afin de les aider à réduire durablement leurs factures d’énergie et à se préparer à la fin de l’Arenh.
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